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En rentrant à l’appartement, je retrouve Shun qui me demande de nous marier. Cette idée, je l’ai aussi depuis quelques temps, j’aimerais savoir ce que cela fait de l’être… Mes parents l’aiment bien, surtout mon père qui me surprend ; lui qui n’apprécie pas en général les gens qui m’entourent, approuve cette idée.

Shun a trouvé un travail de secrétaire dans un grand magasin et le fait qu’elle apporte un peu d’argent nous permet de quitter le meublé de fortune pour un véritable appartement dans le 19e arrondissement. Je viens aussi de percevoir mes premières royalties et nous le meublons avec goût.

Ma mère s’est occupée de tout pour la cérémonie du mariage et la date approche. Nous retournons sur Salon de Provence pour les réjouissances et le jour tant attendu par nos deux familles arrive. La peur de faire une grosse bêtise aussi…



Monsieur le Maire nous regarde et reprend la parole :

- Cher Christian, désirez vous prendre pour épouse Shun ici présente ?

Mon sang se glace, je comprends bien à présent que c’est une belle erreur. Que vais-je devenir dans cette prison où je m’y suis mis tout seul ? J’ai envie de dire non et de m’enfuir. Ma mère… Ma mère a tout préparé, comment va-t-elle réagir ?

 
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J’entends les murmures s’amplifier autour de moi… Shun me serre la main en me regardant d’un air interrogateur…

- Heu… Oui, bien sûr…

J’ai le sentiment que le couperet vient de tomber.



Le succès continue en cette fin décembre, toutes les émissions de télévision et de radio me reçoivent. J’écoute chaque samedi le classement du hit parade sur RTL. Mon attachée de presse ne cesse de m’appeler pour m’inviter à faire appeler tous mes proches pour qu’ils votent pour moi :

- Tu es sûr qu’ils appellent ? me demande t-elle.

- Oui, j’en suis sûr ! Je n’apprécie pas vraiment cette méthode, je leur ai seulement fait part de cette étrange demande...

- Il faut qu’ils appellent plus encore, tu n’es que 2e derrière Mike Brant et tout son fan club appelle !

- C’est ce que je fais, osant lui mentir, je vais quand même pas appeler moi aussi.

- Bien sûr que si !

- Mais ils vont me reconnaître…

- Mais non voyons, il y a tellement d’appels, allez vas-y !