Enfin les concerts

Les spectacles se succèdent et je dois bien avouer que je progresse. Le public répond mieux et je me sens chaque fois plus à l’aise. Je vais « chercher » le public, comme me le répétait à chaque fois Norbert.

La tournée se termine avec un vide profond, comme à chaque tournée que je pourrai faire. Ce sentiment qu’une page vient d’être tournée laisse toujours en soit un véritable désarroi : y aura-t-il un demain à cette aventure ?

Bien heureusement, les spectacles en « vedette » débutent et m’apportent une joie profonde : celle de ne chanter que pour mon public.

C’est à chaque fois un moment privilégié : penser que chaque spectateur n’est venu que pour me voir et m’entendre, achetant parfois même avec leurs quelques économies, leur billet pour un moment de bonheur, me plonge dans un respect profond et une reconnaissance sans limite. Je fais partie de ces rares chanceux…

Malgré tout, le public est tellement déchaîné (surtout les jeunes filles...) qu’il me faut parfois m’extraire à grand regret de leurs étreintes dans un « sauve qui peut » efficacement orchestré par Norbert ou José mon secrétaire, sans pouvoir leur dédicacer les cartes postales qu’ils me tendent. Je n’aime pas ces moments de fuites, je ne cesse de réclamer un moment de répit pour les satisfaire, mais refus total.