Une si belle vie...
Nouvelle expérience inconnue jusqu'alors. Arrivé à quelques mètres du sol, je redresse l'avion par un grand coup de palonnier pour le remettre dans l'axe, crissement des pneus mécontents, mais l'avion atterrit dans une relative douceur ; tout s'est bien passé, ce fut même un jeu d'enfant après l'épisode de la barre rocheuse...
Norbert décide de quitter Barclay pour entrer chez Carrère. Je quitte donc Léo Missir et son label Riviera, Annie Marquant qui s'occupait de la promo et Patricia Carli qui avait jusqu'ici signé tous les tubes enregistrés et qui avait cette fibre rare de trouver les mots justes qui touchaient mon public.
Nous partons au Québec pour la promotion de mon premier album (de mon premier "long jeu" comme disent les québécois.)
Sûr du grand froid que nous allions affronter, je me suis équipé d'une collection de pulls, blousons et de deux manteaux. A mon grand étonnement, à l'arrivée, il fait encore meilleur qu'en France. Heureux de ne pas avoir à affronter les grands froids, nous nous installons dans un hôtel de luxe de Montréal, le Château Champlain.
Entré dans ma chambre, j'allume le téléviseur et n'en reviens pas de voir autant de chaînes. Nous français, avec nos deux chaînes nationales...
L'attachée de presse de RCA nous appelle le lendemain matin.
- Il a neigé, alors couvrez-vous ! Je vais être en retard, l'été indien est terminé, la circulation est difficile avec mon char* et en plus, la charrue** n'est pas encore passée, tabernacle*** !
(*Voiture - **Chasse-neige - *** Juron emprunté au vocabulaire de la religion catholique)