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Retour au Maroc


- Vous êtes prête ? Me répondant affirmativement d'un signe de tête, je reprends d'une voix calme et rassurante.
- Je vais compter jusqu'à 10. A 10 vous dormirez profondément !
UN ! Vous vous laissez glisser douillettement dans ce grand canapé confortable… Vous êtes rassurée et détendue… Vous sentez cette agréable sérénité vous envahir et cela vous fait du bien. Vous vous sentirez peu à peu isolée du monde, vous n'entendrez plus que ma voix…
DEUX ! A dix vous sombrerez dans un profond sommeil réparateur, dans ce havre de paix dans lequel je vous accompagne, pour ne vous réveiller que lorsque je vous le demanderai… Vos paupières s'alourdissent, vous ne pourriez déjà plus les ouvrir sans faire appel à un effort qui vous semblera surhumain. Vous essayez, mais vous voyez, vous n'y arrivez pas… Mais qu'importe puisque vous vous sentez déjà si bien, si calme, si reposée…
TROIS ! A dix, vous dormirez très profondément…

Une demi heure après, réveillée et en pleine forme, je lui apprends que son premier cadeau de Noël était une poupée de chiffon qu'elle avait appelée ''bébé'', puis par la suite ''Nana'' ; quand elle avait presque deux ans, elle avait voulu dessiner sa maison sur la tapisserie du salon et ce jour là, elle s'était fait gronder très fort par sa maman qui se prénommait Simone…
- Mais c'est vrai ! Je ne m'en souvenais plus ! C'est incroyable…











 
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Retour au Maroc


Heureux de cette expérience, j'allais par la suite m'amuser à mettre tous mes amis, ''victimes'' mais toujours volontaires, que je trouvais en hypnose.



CHAPITRE XIX
LA PRESSE SPECIALISEE " JEUNES "

S'il y a bien une chose que je n'aimerai plus faire par la suite c'est de rentrer dans une boutique de vêtements et les essayer avant de les acheter ! Les séances de photos pour la presse sont un vrai calvaire : choisir les vêtements, les emporter dans ma voiture et passer mon temps à changer ces vêtements entre chaque shoot. Bien entendu, je n'ai jamais avec moi la bonne couleur de chemise que le photographe aurait souhaitée…

Mais heureusement, si ces séances restent pénibles au niveau vestimentaire, elles m'auront donné l'occasion de vivre plein d'expériences incongrues. Je ne parle pas des articles qui sortiront par la suite pour agrémenter ces photos ; je ne connais jamais à l'avance le contenu des rédactionnels qui ne sont, selon Norbert, que l'occasion de faire de la pub ; d'où des fiançailles totalement fantaisistes ou des voyages sortis tout droit de l'imagination du rédacteur de l'article.

Aujourd'hui, je peux enfin deviner où m'emmènent ces nouveaux reportages : mon producteur vient d'avoir la bonne idée de me faire passer pour le cascadeur de la chanson française… J'arrive à mon rendez-vous devant l'immeuble de Paris-Match. Une équipe accompagne le photographe qui me propose de descendre la façade extérieure de cet immeuble en corde de rappel. Me voici au dernier étage, on me passe une corde d'alpiniste et après une brève explication, je me retrouve suspendu dans le vide après avoir enjambé une fenêtre. Je descends de quelques mètres et me stabilise pour que le photographe puisse prendre quelques clichés… Ces quelques instants me permettent de regarder en dessous (c'est haut !) et un peu plus vers la rue. Je constate alors qu'il y a une terrasse de bar où les gens m'observent, amusés. Ils doivent me prendre pour un malade !