Je la vois cette pièce assombrie par des persiennes closes, elle manipule des herbes et parle un arabe mélangé à du chleuh que je n’arrive même pas à comprendre, malgré ma maîtrise assez satisfaisante de ces deux langues ; puis tout s’efface, je m’endors d’un paisible sommeil. Mes parents me raconteront plus tard que lorsque la porte s’est rouverte, ils eurent très peur me voyant allongé sur la table de la cuisine sans réaction, puis s’approchant de moi, force était de constater que je dormais tranquillement, un sourire aux lèvres, je n’avais plus de fièvre, j’étais totalement guéri.
(Toujours avec Fatima)