Le gendarme ou le douanier, près de ma portière, se baisse alors pour regarder qui lui parle.
Ah c'est pas toi ! J'avais cru...Continue t-il. Comment ça va ?
Heu... bien.
Et là, s'engage une conversation hallucinante sous les rires du fonctionnaire...
Ça va ta femme ? P... tu t’es regardé ?
Il prend alors sa plus belle expression compatissante et enchaîne de plus belle…
Si j'avais ta tronche, enchaîne-t-il, je poserais direct le képi pour savoir ce qu'elle fait ma femme... Ça c'est sûr !

Nous voici partis tous les quatre sur Bruxelles. A la douane de Valenciennes et avec mes recommandations de discrétion, le scénario se reproduit. Mêmes propos de Nicolas, même angoisse pour moi, mêmes rires du douanier. Même fin de conversation avec un joyeux « salut mon pote, bonne route et à la prochaine » de sa part.

L'émission terminée, nous repartons des studios de la RTBF, chacun dans nos voitures respectives. Le lendemain, Nicolas hilare me téléphone pour me dire que Jeane et Jean ont passé la nuit dans une cellule du poste douanier en attendant l'arrivée du chef au petit matin. Jean aurait interpellé le douanier d'un « Salut Mimile... Si j'avais ta tronche... ». J'avoue que je n'oserai jamais demander à l'un d'eux, la véracité de cette histoire.

Une autre fois, ce même Nicolas m'amène à l'aéroport. Nous sommes en retard ; il prend un sens interdit pour éviter une artère parisienne engorgée.