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Nicolas, le "secrétaire de Monsieur" !


Le patron des meubles REMAZEILLE nous accueille à l’atterrissage sous un beau soleil, avec des verres à flûte dans une main, une bouteille de champagne dans l’autre. A peine le moteur arrêté et la porte ouverte, il s’écrit :

- Je suis content de vous voir, vous êtes attendus ! Mais avant tout champagne, hé !
- Vu les quelques heures de vol qu’il me reste à faire pour contenter vos clients …et la chaleur, franchement, je préfère trinquer avec vous un peu plus tard…
- Mais bien sûr « con », me dit-il dans un accent chaleureux !

Pendant près de quatre heures, j’enchaîne les baptêmes et c’est un vrai bonheur quand j’arrête définitivement le moteur et hôte la clé de contact. Je vais pouvoir me reposer !




Quand nous repartons pour Paris, le lendemain matin, après avoir atteint le niveau 125 (12 500 pieds d’altitude, soit environ 4000 mètres), nous sommes à hauteur d’Agen. Nicolas me dit : - Regarde à droite ! Ce n’est pas la mer Méditerranée qu’on voit ? Je regarde et je découvre alors au bout de la chaîne des Pyrénées la grande bleue dans l’enfilade. Je regarde alors de mon côté et je vois cette même chaîne plonger dans l’océan. Le spectacle est stupéfiant ! Nous tournons en 360° répétés pendant dix bonnes minutes pour contempler cette vue inhabituelle que l’on ne peut admirer que par temps exceptionnellement pur. La barrière des Pyrénées d’un bout à l’autre, offre un spectacle majestueux et grandiose et semble s'enfoncer, à ses extrémités, dans les eaux.



 
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CHAPITRE XVIII

Retour au Maroc



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Je franchis à mon tour la porte d'un Boeing 727 de la Royal Air Maroc, comme j'irais franchir d'un pas l'espace intemporel qui relit le rêve à la réalité.

Une hôtesse nous accueille avec le sourire, simplement... Les dessins sur les parois me rappellent symboliquement mon enfance.
Ado, j'ai toujours eu la carte du Maroc accrochée au mur de ma chambre.
Combien de voyages aurai-je pu faire lier mes rêves à mes souvenirs.

Enfin, l'occasion d'un envol vers ce qui sera le retour tant espéré. Et ce retour est déjà foulé en entrant dans cette carlingue.

Norbert, lui aussi, est né au Maroc, à Fez exactement. Il est venu, il y a peu de temps, me proposer cette invitation par le Pacha d'Agadir.
J'ai accepté avec joie ; nous allons y passer quelques jours dans un des rares hôtels de luxe pour touristes et hommes d'affaires qui existent en cette année 1973.