Un jour, j’ai rendez-vous avec l’un d’eux dans un bar rue de la Boétie, il se vante de faire de moi une star, il me dit connaître tout le monde :
- Tu vois, le mec qui joue au flipper, c’est Norbert Aleman, le producteur de David Alexandre Winter, je le connais lui aussi...
Il n’a pas fini sa phrase, que je me dirige droit vers lui.
- Bonjour, je suis Chris Gallbert.
- Oui je vois, répond-il en jetant un rapide regard interrogateur avant de se replonger dans sa partie de flipper.
- Je rêve de travailler avec vous, cela vous intéresserait-il ?
Norbert Aleman m’impressionne, car à mes yeux c’est un producteur qui sait s’occuper d’un artiste, mais il a aussi un charme de baroudeur et un charisme qui ne peut laisser insensibles les femmes comme les hommes d’ailleurs.
- Vous avez un téléphone ? Me demande-t-il.
- Non... Pas pour l’instant, je viens juste d’emménager dans un nouvel appartement.
Bien sûr, je mens, je suis toujours dans mon “cagibi” sous les toits de Paris, mais je sais qu’il faut attendre trois à six mois pour obtenir une ligne de téléphone auprès des PTT et cela me sauve. Il me donne alors sa carte de visite.
- Appelle-moi !